Dans les livres écrits sur mon père, les faits relatés sont en général exacts, mais, pour reprendre une expression de notre Nicolas Gogol, il n'y a rien de pire qu'une vérité qui ne soit pas vraie. En ma qualité de fille aînée, j'ai jugé qu'il m'appartenait de défendre la vérité. je dois à la mémoire de mes parents de rompre aujourd'hui le silence. Douloureux devoir, certes, car il me faut révéler bien des choses qui, d'ordinaire, ne sortent pas du cercle intime d'une famille.