"Je montre le visage nu d'un hypocrite, un maître de la mascarade, un opposant irréductible au pouvoir, acclamé dans le monde entier qui, entre quatre murs, s'est révélé être un tyran domestique, un dictateur, un gardien de prison, utilisant tous les ressorts du pouvoir qu'il combattait. Il m'a tenue en laisse pendant des années. Sous le couperet de la peur, j'étais obéissante. Je me suis tue tout ce temps, personne ne savait ce qu'il se passait dans notre foyer.
Je tiens à montrer la fracture entre deux mondes, dans lesquels j'ai évolué douze ans durant. On me connaît comme femme sûre d'elle, capable d'agir, une amie combattive, la mère de deux enfants merveilleux. J'étais une femme effrayée, tétanisée, n'osant dire un mot de trop à son maître". Avec des mots d'une rare justesse, Oksana Shalygina nous plonge dans l'horreur d'une intimité marquée par le contrôle, la destruction systématique de l'estime de soi, les sévices moraux, physiques et sexuels.
D'une sensibilité poignante, son témoignage est aussi un message d'espoir pour toutes celles qui, comme elle, vivent l'enfer de l'emprise.
Je tiens à montrer la fracture entre deux mondes, dans lesquels j'ai évolué douze ans durant. On me connaît comme femme sûre d'elle, capable d'agir, une amie combattive, la mère de deux enfants merveilleux. J'étais une femme effrayée, tétanisée, n'osant dire un mot de trop à son maître". Avec des mots d'une rare justesse, Oksana Shalygina nous plonge dans l'horreur d'une intimité marquée par le contrôle, la destruction systématique de l'estime de soi, les sévices moraux, physiques et sexuels.
D'une sensibilité poignante, son témoignage est aussi un message d'espoir pour toutes celles qui, comme elle, vivent l'enfer de l'emprise.