Alexandre Men est né en 1935 à Moscou, de père juif et de mère convertie au christianisme dans l'Eglise orthodoxe. Il étudie la biologie puis est ordonné prêtre. II devient rapidement un point de référence pour l'intelligentsia moscovite comme pour le peuple des paroisses. Solidement ancré dans l'Eglise orthodoxe, il est très ouvert à l'oecuménisme et au dialogue interreligieux. Il a écrit et publié clandestinement, avant l'écroulement du bloc soviétique, de nombreux ouvrages qui sont une véritable catéchèse pour un monde déchristianisé. Suspect aux yeux du KGB et des antisémites, il a été tué à coups de hache par des inconnus le 9 septembre 1990. Comme le dit Michel Evdokimov dans l'introduction de son livre, " il est de la trempe d'un saint François d'Assise ou d'un saint Séraphim de Sarov qui, malgré les suspicions et les quolibets dont ils furent l'objet, n'ont jamais désespéré de l'amour de l'Eglise hors de laquelle ils ne pouvaient pas vivre. II avait un don exceptionnel de prédicateur. Pour lui, le prêtre n'est pas celui qui se contente de célébrer enfermé dans le sanctuaire comme c'était le cas à l'époque où il était interdit de catéchiser, mais aussi celui qui va au-devant de son prochain, l'exhorte, le console dans ses afflictions, se réjouit de ses joies, lui transmet la parole de salut du Dieu vivant ".