Poète russe et citoyen américain, Joseph Brodsky, né en 1940, Prix Nobel à quarante-sept ans, est entré dans l'histoire littéraire, il y a vingt-quatre ans, par un procès qui était celui du non-conformisme dans une société close aux normes esthétiques rigides. Condamné en mars 1964 par un tribunal de Leningrad à cinq ans de déportation pour «parasitisme», il émigre en 1972, peu après son retour d'exil.
Il se fixe aux Etats-Unis où il enseigne dans différentes universités, et adopte parfois l'anglais dans ses essais critiques et autobiographiques en prose. L'essentiel de son oeuvre - Une halte dans le désert (1970), La fin d'une belle époque et Partie du discours (1977), Nouvelles stances à Augusta (1983) et Uranie (1987) - reste profondément enraciné, malgré son caractère novateur, dans la langue et la tradition poétique russes.
Son lyrisme, nourri par une vaste culture classique et de plus en plus ouvert sur l'horizon planétaire de l'homme d'aujourd'hui, reste dominé par les thèmes de l'exil, de la séparation, de la solitude. Mais cette poésie de la lucidité parfois sarcastique et du refus des illusions consolatrices est, comme toute grande poésie contemporaine, une quête obstinée du sens portée par un acte de foi toujours renouvelé dans les pouvoirs du langage.
Il se fixe aux Etats-Unis où il enseigne dans différentes universités, et adopte parfois l'anglais dans ses essais critiques et autobiographiques en prose. L'essentiel de son oeuvre - Une halte dans le désert (1970), La fin d'une belle époque et Partie du discours (1977), Nouvelles stances à Augusta (1983) et Uranie (1987) - reste profondément enraciné, malgré son caractère novateur, dans la langue et la tradition poétique russes.
Son lyrisme, nourri par une vaste culture classique et de plus en plus ouvert sur l'horizon planétaire de l'homme d'aujourd'hui, reste dominé par les thèmes de l'exil, de la séparation, de la solitude. Mais cette poésie de la lucidité parfois sarcastique et du refus des illusions consolatrices est, comme toute grande poésie contemporaine, une quête obstinée du sens portée par un acte de foi toujours renouvelé dans les pouvoirs du langage.