
Ce livre original et iconoclaste, qui s’appelle en anglais L’Autobiographie de Joseph Staline se veut les mémoires apocryphes du dictateur, dans lesquelles il règle, entre autres et notoirement, ses comptes avec Léon Trotski . Mi-roman, mi-récit, mi-délire d’un esprit dérangé, il est à la fois un ouvrage sérieux d’historiographie et une escapade comique. Sérieux parce l’auteur connaît à fond l’histoire russe et passe en revue – à travers l’optique très particulière de Staline — maints évènements déterminants dans l’histoire du siècle. Comique parce que le ton si personnel et subjectif rend l’Histoire par moments très dérisoire, comme si l’on regardait ce siècle par le petit bout de la lorgnette.Le livre réussit ce tour de force d’être ainsi à la fois le portrait d’un pays et d’une époque en pleine évolution et le portrait d’un homme paranoïaque et mesquin, mais ô combien puissant et destructeur.