En 1944, le reflux des troupes allemandes laissa dans la France libérée 120 000 hommes, femmes et enfants qui avaient été raflés dans les villages occupés d'Ukraine ou de Biélorussie, et à peu près autant de prisonniers russes en tenue vert-de-gris. Contrairement à une idée fausse, fruit d'une habile propagande, aucun de ces derniers n'avait servi l'armée du général Vlassov aux côtés de la Wehrmacht. Qu'ils fussents Casaques, Galiciens, Ukrainiens, Géorgiens, Arméniens ou Russes, tous avaient été enrôlés de force par les troupes hitlériennes. Parmi les soldats se trouvait un certain nombre de criminels de guerre, mais la majeure partie d'entre eux se mit au service des maquis et des forces de la Résistance française dès que l'occasion se présenta.