Au petit matin, dans un pauvre garni tenu par un vieux grippe-sou et sa jeune femme, une dizaine de miséreux, hommes et femmes, s'éveillent. Blagues, injures, discours fumeux et plaintes pathétiques se mêlent. Les personnages sont ces formidables va-nu-pieds qui, depuis plusieurs années déjà, faisaient l'extraordinaire célébrité des récits de Maxime Gorki (1868-1936). Les Bas-fonds (1902) n'étaient que la deuxième pièce de l'auteur, mais le public, en Russie et dans toute l'Europe, l'attendait comme un événement culturel et politique majeur.
Les propos décousus des personnages tiennent du dialogue philosophique (Que pouvons-nous faire de la vérité, là, maintenant ? ), l'humour de Gorki retentit au coeur même de la tragédie, et l'oeuvre, qui fut tailladée par la censure du tsar, sonne comme un appel à la révolution et à la liberté.
Les propos décousus des personnages tiennent du dialogue philosophique (Que pouvons-nous faire de la vérité, là, maintenant ? ), l'humour de Gorki retentit au coeur même de la tragédie, et l'oeuvre, qui fut tailladée par la censure du tsar, sonne comme un appel à la révolution et à la liberté.