Exilé à Marseille, la voix de Pavel Arsenev se fait entendre comme une voix contestataire venant de toutes parts : il décoche dans la langue du pays où il est, non qu'il n'écrive plus en russe, mais il édite en traduction : français, italien, anglais…
Au quotidien, il n'a plus d'usage du russe qu'une forme administrative caviardée de formules toutes faites, strictement normées. Sa propre langue lui devient une sorte de censure.
Alors sa langue « institutionnalisée » attaque les institutions, la politique rampante, normative et répressive : la question est toujours : que sommes nous devenus ?
Par exemple : deux jeunes russes se rencontrent à Paris après les dernières lois homophobes de Poutine : peuvent-ils se faire la bise comme les parisiens ? La question de la bise ne sera pas résolue