Le Rêve de l'oncle est le premier roman écrit par Dostoïevski à sa sortie du bagne, entre 1856 et 1859 (il est encore en Sibérie). Cette comédie, conçue à l'origine pour le théâtre, n'est pas foncièrement gaie ; et pourtant, on ne peut s'empêcher de rire en lisant ces annales écrites par un imbécile sur la façon dont une grande dame d'une ville de province veut marier sa fille avec un vieillard sénile.
Ici, le comique est tellement outré qu'il devient source de malaise : à travers le personnage de l'oncle (du narrateur), à ce point gâteux qu'il est incapable de savoir si son mariage est un rêve ou une réalité, Dostoïevski témoigne d'une fascination sordide pour le ridicule et fouille les limites les plus secrètes de nos consciences.
Ici, le comique est tellement outré qu'il devient source de malaise : à travers le personnage de l'oncle (du narrateur), à ce point gâteux qu'il est incapable de savoir si son mariage est un rêve ou une réalité, Dostoïevski témoigne d'une fascination sordide pour le ridicule et fouille les limites les plus secrètes de nos consciences.