Le 1er mai 1990, Jean-Louis Gouraud quitte la région parisienne avec deux chevaux, deux trotteurs français. Il emporte avec lui très peu de bagages, mais quantité de papiers : permis, visas, certificats vétérinaires, sanitaires, douaniers. Il doit franchir, en effet, de nombreuses frontières : traverser les deux Allemagne, la Pologne et pénétrer, enfin, en URSS. Il est le premier Occidental autorisé à entrer à cheval en Union Soviétique, grâce à l'accord de Mikhaïl Gorbatchev. Jean-Louis Gouraud arrive à Moscou le 14 juillet après avoir parcouru 3333 kilomètres en 75 jours. Les nombreuses notes prises par Jean-Louis Gouraud au cours de ses allers et retours vont bien au-delà de l'anecdote. Il ne s'agit pas ici du simple récit d'un exploit équestre, mais du portrait équestre d'un empire où,