En 1833, Pouchkine se plonge dans les archives pour écrire l'histoire de la révolte de Pougatchov qui a ravagé la Russie entre 1771 et 1774. Il en tire un livre d'historien et un texte de fiction, tout à la fois roman d'apprentissage, roman d'aventures, et poème allégorique : La Fille du capitaine. Cette dernière oeuvre, considérée par tous (et notamment par Tolstoï et Dostoïevski) comme l'un des plus grands romans jamais écrits en russe, se distingue par la polyphonie de sa langue.
La traduction d'André Markowicz, réalisée en collaboration avec Françoise Morvan, en porte la marque et apporte une profondeur nouvelle à la prose virevoltante de cet immense auteur. Marina Tsvetaïeva, l'une des plus grandes figures de la poésie russe du XXe siècle, écrit en 1937 deux textes majeurs : Mon Pouchkine (Babel n° 1093) et Pouchkine et Pougatchov. Hymne au triomphe de la poésie sur l'histoire événementielle, ce dernier vient naturellement compléter cette nouvelle traduction.