Leningrad fut le Verdun soviétique. En 900 jours de siège - de juin 1941 à janvier 1944 -, plus d'un million de soldats et de civils ont trouvé la mort. Là se sont concentrés tous les aspects militaires de la guerre à l'Est : bombardements aériens dévastateurs, duels d'artillerie, manoeuvres stratégiques des corps d'armée, coups de main des partisans, embuscade des francs-tireurs, extermination des résistants et des Juifs.
Mais Leningrad fut aussi inouï parce qu'en plein XXe siècle se déroulait un siège digne du Moyen Age. La faim, la soif, le froid, le feu furent aussi des ennemis redoutables. Exploitant les journaux intimes, les lettres, les archives et même le témoignage d'un ancien combattant, Pierre Vallaud donne toute son épaisseur tragique à cette sanglante aventure humaine. Il pointe l'héroïsme des citoyens, l'ignominie de quelques-uns, l'épuisement des soldats dans les deux camps.
Depuis un demi-siècle, aucun livre original en français n'avait raconté cet épisode majeur de la guerre totale. C'est désormais chose faite.