Profondément pacifiste, Tolstoï dénonçait toutes les violences, et en premier lieu l'autoritarisme brutal de l'État, face auquel il ne voyait que deux attitudes possibles : la non-violence et le refus d'obéir. Les pages qu'il écrivit sur ce sujet en 1893 eurent sur le jeune Gandhi, qui s'était mis à douter de l'utilité et de l'efficacité de la non-violence, se demandant s'il ne fallait pas lui préférer l'action violente, une influence indélébile. De cette lecture allait naître la satyâgraha. Ce sont ces pages saisissantes, consacrées à la non-violence, à la désobéissance civile, à la violence policière et à l'exigence de vérité dans la conduite de sa vie qu'on va lire ici.