
Buenos Aires, août 1939. Sur le quai, quand le bateau repart, Gombrowicz prend conscience de ce qu'il n'est plus. Plus le jeune châtelain de son enfance, plus l'écrivain qu'admirait l'avant-garde littéraire de Varsovie, plus le familier des cafés où il jouait aux échecs. Il a tout perdu : rang social, famille, habitudes, avenir. Il a trente cinq ans. Le voici en Argentine, lui le grand écrivain polonais, exilé fortuit, affrontant la misère et l'opprobre d'avoir fui, mais découvrant une liberté sexuelle qui le bouleverse au point qu'il abandonne la littérature. Mais pour combien de temps ?