Tchekhov a rarement pris un enfant pour personnage principal. Lorsqu'il le choisit en tant que tel, ce petit bout d'homme est un orphelin dont le cheminement difficile pourrait artificiellement nous émouvoir. Or, contrairement à l'esthétique fin-de-siècle, Tchekhov ne lui donne pas le beau rôle de la victime expiatoire et encore moins celui de l'incarnation de la pureté. Vania, Serioja, Vanka, Volodia et les autres sont dans la poétique et ce, au même titre que les adultes, des "anges aux cornes de démons et des démons aux ailes d'anges...", des âmes où le bien et le mal cohabitent dans un équilibre précaire.
Involontaires héros de contes, ils vagabondent alors dans une forêt pourtant source de dangers et qui, sous leurs pas et la plume de Tchekhov, devient l'espace de tous les possibles...
Involontaires héros de contes, ils vagabondent alors dans une forêt pourtant source de dangers et qui, sous leurs pas et la plume de Tchekhov, devient l'espace de tous les possibles...