Tout commence dans les années 1920 à Billancourt. Nina Berberova, arrivée de fraîche date à Paris, rencontre le petit peuple russe de l'immigration, aggloméré autour des usines Renault. Avec ces personnages pathétiques ou dérisoires, dépaysés par l'exil, elle découvre les thèmes que paraissait attendre son tempérament de narratrice. Elle entreprend alors, entre 1928 et 1940, de composer des récits où l'on retrouve l'acuité du regard, l'ellipse du temps, la saveur du trait, la drôlerie de la situation, l'allusion tragique et l'économie narrative qui feront son succès de romancière.