Le Service de la protection rapprochée veille derrière la porte. Mes médecins rédigent des comptes rendus sur ma santé. Mes adjoints profitent de mon absence pour fourrer leurs amis le plus près possible du budget de l'État. Mais je n'ai pas envie d'y penser. Je repasse dans ma mémoire le chant des oiseaux de 1965 et le compare avec les trilles que j'entends aujourd'hui. Les taches de rousseur ne sont pas encore d'actualité. J'ai la poitrine tendue et comme serrée dans un étau. Les points de suture doivent cicatriser. Ils n'ont pas le choix."