
On sait combien les travaux de Mikhaïl Bakhtine ont contribué à renouveler, de façon radicale, la recherche en sciences humaines. Citons, en guise d’introduction, Tzvetan Todorov (1981, p. 7) : Théoricien du texte avant tout (dans un sens non restrictif, c’est-à-dire bien plus large que celui de « littérature »), [Bakhtine] s’est vu obligé, pour mieux étayer sa recherche, à de longues incursions dans les domaines psychologique et sociologique ; il en est revenu avec une vision unitaire du champ entier des sciences humaines, fondée sur l’identité de leur matière : les textes, et de leur méthode : l’interprétation […].
C’est dans cette perspective qu’a été choisi — pour le cycle annuel (2002-2003) de conférences-séminaires du Centre de Recherche Texte/Histoire (EA 1392) et la journée d’études organisée à l’université de Cergy-Pontoise le 21 mai 2003 — un thème fédérateur, visant à réunir linguistes et littéraires : Regards sur l’héritage de Mikhaïl Bakhtine.