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La manière de Dina Rubina (à son sommet dans les cinq nouvelles de ce recueil) : une approche aiguë, sans apprêt, tranquillement irrévérencieuse surtout, des malentendus de l'existence. Bien que son ton résolument moderne la rende digne des meilleurs écrivains anglo-saxons de la nouvelle génération, elle reste russe jusqu'au bout du stylo. C'est dire si son encre, souvent noire, crache à pression égale la cruauté et la compassion.
L'humour tempère heureusement ce cocktail un peu raide. Car Rubina a ce talent de nous faire rire de tout, même du pire - surtout du pire (peu importe, dès lors, qu'on loge en Sibérie ou en Israël : deux territoires privilégiés de la folie humaine). Et quand elle n'y arrive plus, quand le rire est au-dessus de ses forces, elle révèle un autre talent fort utile à tous ceux qui font métier de vivre : l'art de s'étonner.
Et de nous étonner.
L'humour tempère heureusement ce cocktail un peu raide. Car Rubina a ce talent de nous faire rire de tout, même du pire - surtout du pire (peu importe, dès lors, qu'on loge en Sibérie ou en Israël : deux territoires privilégiés de la folie humaine). Et quand elle n'y arrive plus, quand le rire est au-dessus de ses forces, elle révèle un autre talent fort utile à tous ceux qui font métier de vivre : l'art de s'étonner.
Et de nous étonner.