Arrivé en Russie en pleine révolution de 1905 et reparti en pleine guerre civile, le Suisse Pierre Gilliard partagea durant plusieurs années le quotidien de Nicolas II, de son épouse Alexandra, de leurs quatre filles et de leur fils hémophile, dont il devint officiellement le précepteur en 1913. Tout en déplorant les erreurs de l'autocratie et l'influence de Raspoutine, il redoutait que la chute du tsarisme ne précipite le pays dans une sanglante anarchie.