Cet ouvrage, le premier consacré au réalisateur des Cheveux de feu, répond à une double ambition : faire découvrir les multiples talents d’un créateur profondément original, mais aussi approcher, en regard de la culture russe et caucasienne, ce qu’a pu proposer le cinéma de Paradjanov.
En 1966, Les Cheveux de feu révèlent au monde un cinéaste poète et provocateur en complète rupture avec l’esthétique alors en vigueur du réalisme socialiste, Serguei Paradjanov.
Malgré les brimades continuelles et de longues années d’enfermement aux heures les plus sombres de la répression en URSS, ce « clown triste de la perestroïka » comme il aimait à se définir lui-même, a su créer – de Sayat Nova à La Légende de la forteresse de Surami ou Achik Kérib – tout un univers à l’écoute de l’Orient de son enfance, ludique et sensuel, rempli des contes qui courent des rives de la Mer Noire jusqu’aux frontières de Chine.