Dès 1918, une drôle de maladie s'empare de la Russie soviétique, la " sloganmania ". " Mâche soigneusement ta nourriture ! ", " Vaincre la tuberculose est l'affaire des travailleurs eux-mêmes ! ", " Tu donnes un avion ! ", " Pas de maison sans déchets utilisables ! "... Les sollicitations sont permanentes, les mots d'ordre omniprésents, jusqu'au grotesque. A l'entrée de l'usine, l'ouvrier est racolé pour aider les mineurs anglais victimes du capitalisme.
Si l'on reçoit une carte postale, c'est un appel à mieux planter la betterave. On sonne à votre porte, c'est le concierge qui vient vendre des vignettes pour éduquer les analphabètes... Troublant mélange d'embrigadement sans fin, d'enthousiasme candide et de fausse exaltation, ces collectes transforment, qu'on en ait conscience ou non, la vie quotidienne en un vaste théâtre. Pour la première fois, plus de 350 cartes et vignettes originales sont réunies, traduites en français et montrées au public.
Commence alors un véritable voyage dans le quotidien de l'homme soviétique. Pour accompagner cette riche iconographie, les voix du romancier Iegor Gran et de l'historien François-Xavier Nérard se complètent. Page après page, ces petites pièces de papier en apparence anodines ne cessent de nous surprendre. Camarade, l'éclat de rire n'est jamais loin, pas plus que le frisson d'effroi devant la machine à décérébrer ! Iegor Gran, né à Moscou en 1964, est le fils de l'écrivain dissident soviétique Andreï Siniavski.
Il arrive en France à l'âge de dix ans, où il poursuit sa scolarité puis des études à l'Ecole centrale Paris. En parallèle à son travail d'ingénieur, il entreprend une carrière d'écrivain. Il obtient en 2003 le Grand Prix de l'humour noir pour O.N.G ! Son dernier roman paru, coécrit avec Nicolas Fargues, s'intitule Ecrire à l'élastique. François-Xavier Nérard est enseignant-chercheur à l'université de Paris I-Panthéon-Sorbonne.
Il est spécialiste d'histoire soviétique. Il a travaillé sur les dénonciations en URSS (5 % de vérité, La dénonciation dans l'URSS de Staline, Tallandier) et réfléchit, plus globalement, à la société stalinienne.
Si l'on reçoit une carte postale, c'est un appel à mieux planter la betterave. On sonne à votre porte, c'est le concierge qui vient vendre des vignettes pour éduquer les analphabètes... Troublant mélange d'embrigadement sans fin, d'enthousiasme candide et de fausse exaltation, ces collectes transforment, qu'on en ait conscience ou non, la vie quotidienne en un vaste théâtre. Pour la première fois, plus de 350 cartes et vignettes originales sont réunies, traduites en français et montrées au public.
Commence alors un véritable voyage dans le quotidien de l'homme soviétique. Pour accompagner cette riche iconographie, les voix du romancier Iegor Gran et de l'historien François-Xavier Nérard se complètent. Page après page, ces petites pièces de papier en apparence anodines ne cessent de nous surprendre. Camarade, l'éclat de rire n'est jamais loin, pas plus que le frisson d'effroi devant la machine à décérébrer ! Iegor Gran, né à Moscou en 1964, est le fils de l'écrivain dissident soviétique Andreï Siniavski.
Il arrive en France à l'âge de dix ans, où il poursuit sa scolarité puis des études à l'Ecole centrale Paris. En parallèle à son travail d'ingénieur, il entreprend une carrière d'écrivain. Il obtient en 2003 le Grand Prix de l'humour noir pour O.N.G ! Son dernier roman paru, coécrit avec Nicolas Fargues, s'intitule Ecrire à l'élastique. François-Xavier Nérard est enseignant-chercheur à l'université de Paris I-Panthéon-Sorbonne.
Il est spécialiste d'histoire soviétique. Il a travaillé sur les dénonciations en URSS (5 % de vérité, La dénonciation dans l'URSS de Staline, Tallandier) et réfléchit, plus globalement, à la société stalinienne.