Le règne du dernier empereur de Russie a-t-il marqué l'inexorable déclin du régime ne pouvant déboucher que sur une rupture violente et radicale - celle d'octobre 1917 - ou bien recelait-il les éléments d'une transition interrompue, celle que la Russie d'aujourd'hui, quatre-vingts ans, s'est mise en devoir et en peine de reprendre ? S'attachant au destin du dernier tsar de Russie, l'ouvrage d'Hélène Carrère d'Encausse, soulève une multitude de questions.
Plus que tout autre, Nicolas II, héritier des réformes d'Alexandre II, a oeuvré pour la modernisation de son pays, apportant des changements profonds à l'Etat, à la société et à l'économie russes. L'échec et la révolution étaient-ils alors inscrits dès le départ dans le processus de modernisation ? Faut-il accepter l'idée défendue par certains historiens que toute tentative de réforme est en Russie condamnée à ouvrir la voie à la barbarie ? Ou bien peut-il regarder le stalinisme puis la transformation néostalinienne comme une funeste parenthèse dans la transformation profonde que les circonstances ont momentanément arrêtée mais dont les germes, toujours présents, peuvent servir à fertiliser et légitimer la transition engagée en cette fin du XXe siècle ?
Plus que tout autre, Nicolas II, héritier des réformes d'Alexandre II, a oeuvré pour la modernisation de son pays, apportant des changements profonds à l'Etat, à la société et à l'économie russes. L'échec et la révolution étaient-ils alors inscrits dès le départ dans le processus de modernisation ? Faut-il accepter l'idée défendue par certains historiens que toute tentative de réforme est en Russie condamnée à ouvrir la voie à la barbarie ? Ou bien peut-il regarder le stalinisme puis la transformation néostalinienne comme une funeste parenthèse dans la transformation profonde que les circonstances ont momentanément arrêtée mais dont les germes, toujours présents, peuvent servir à fertiliser et légitimer la transition engagée en cette fin du XXe siècle ?