Enfermé dans le réduit le plus obscur d'un appartement communautaire, misérable, loqueteux, bougon et ladre, M. Prokhartchine — celui qui gagne péniblement sa croûte, khartchi - n'emportera pas avec lui le secret de son existence : le jour de sa mort, ses colocataires découvrent dans le crin de son matelas un invraisemblable magot, fruit des privations de sa longue existence. Prokhartchine dés lors rejoint la cohorte des avares pathétiques de la littérature, à commencer par Le Chevalier avare du maitre Pouchkine, mais dans sa misère et sa démesure il reste un héros profondément dostoïevskien.