La poésie de Boris Pasternak, dont on découvrira avec bonheur la singulière puissance, est une célébration émerveillée du moment de "seconde naissance" où surgit la vie en même temps que s'imposent les mots. Cet "été 1917" que raconte le recueil Ma soeur la vie, ses étoiles brûlantes, ses révoltes, ses orages, ses espaces, ses murmures, la beauté de la volupté et celle de l'écriture, habitent à jamais la poésie de Pasternak : jusqu'à la fin, ses vers nous redisent que le poète, pour être poète, doit accepter de voir la nature et la vie prendre l'initiative.
Mais le lyrisme haletant, éclaté, intensément métaphorique des débuts s'apaise et s'épure dans les recueils de la maturité et des dernières années. Inlassablement ils posent la poésie comme fraternité des choses et des consciences, comme certitude d'unité où "les rivières elles-mêmes refusent de se penser séparées" et où le poète, parvenu au coeur des choses, n'est plus qu'un servant dans la toute simple liturgie de l'art et de la vie.
On trouvera ici l'essentiel de l'oeuvre poétique de Pasternak, dans un choix qu'il a lui-même établi à l'époque où il terminait Le docteur Jivago.
Mais le lyrisme haletant, éclaté, intensément métaphorique des débuts s'apaise et s'épure dans les recueils de la maturité et des dernières années. Inlassablement ils posent la poésie comme fraternité des choses et des consciences, comme certitude d'unité où "les rivières elles-mêmes refusent de se penser séparées" et où le poète, parvenu au coeur des choses, n'est plus qu'un servant dans la toute simple liturgie de l'art et de la vie.
On trouvera ici l'essentiel de l'oeuvre poétique de Pasternak, dans un choix qu'il a lui-même établi à l'époque où il terminait Le docteur Jivago.