Un fort courant, qui va de l'invective à la confession lyrique, de la verve satirique à la fable quotidienne, traverse la poésie russe. Cette variation en vers, qui rejoint la voix populaire, habite déjà les fabuleuses fresques de la société soviétique qu'a brossé Alexandre Zinoviev. Les Hauteurs béantes, L'Avenir radieux sont parsemés d'épigrammes mordantes et d'apparitions fulgurantes sur fond de désespoir.
Ma Maison mon Exil est le deuxième livre de poésie d'Alexandre Zinoviev. Il confirme et amplifie les thèmes de L'Evangile pour Ivan. En Russie, on cite et récite ces vers caustiques et libérateurs.