La gare de Taïchet ; Le soleil dans un nid de cigognes ; Mon amour ; Une feuille d'album ; L'ultime requête.
Les textes réunis dans ce cinquième recueil des Nouvelles sont sans doute les plus éloignés de l'écriture théâtrale qui caractérise les précédents récits. Il y a, de la part de Vampilov, une prise en main de la narration et une acceptation de ses codes. Les descriptions, qu'on ne peut plus assimiler à de simples didascalies, ont gagné en ampleur autant qu'en profondeur et en précision, et jouent un rôle de premier plan dans la progression dramatique ; elles éclairent et prolongent l'intériorité des personnages alors que la tonalité générale se fait plus méditative et devient plus grave.
Si bien des nouvelles des précédents recueils faisaient penser à des saynètes, on n'est ici pas loin d'avoir entre les mains de véritables petits romans.