Tête chercheuse de la scène littéraire post-soviétique, Evguéni Grichkovets a été révélé au public français par ses pièces de théâtre, dont Comment j’ai mangé du chien est la plus fameuse, puis par son roman La Chemise (Actes Sud). Dans Le Taquet, il explore la forme du « récit », et c’est un nouveau plaisir d’entrer dans ces textes pleins d’ironiejamais cynique, de tendresse retenue, de truculente drôlerie.
Dans le premier des six récits du recueil, Grichkovets dit “je”pour raconter ses années d’apprentissage, comme « petit gars de la Marine », quand il mangeait du chien… Puis, au fil des cinq autres, il se place dans la tête de citadins d’aujourd’hui, modestes héros du quotidien. En « romantique », sourit-il. « Un néoromantique urbain qui parle des villes à travers le prisme des gens, de ces petites fourmis qui y vivent. »