Deux cents ans après la grande explosion, Benedikt ne se plaint pas. Il a un travail – transcrire la poésie du grand leader Fiodor Kouzmitch – et bien qu’il ne jouisse pas des privilèges d’un mourza, au moins n’est-il pas un serf. Il habite une petite maison, avec suffisamment de souris pour préparer un repas savoureux, et il est exempt de mutations : pas de doigts en trop, pas de branchies, pas de crête de coq. Jusqu’à présent, il a même réussi à échapper au slynx qui rôde dans la nature, métaphore la plus sombre de l’inhumanité humaine.
Avec Le Slynx, Tatiana Tolstoï nous offre le portrait grimaçant et brillamment contradictoire d’un monde russe dégradé, en proie à une ignorance presque jubilatoire.
Acclamé comme un classique dès sa parution il y a plus de vingt ans, l’unique roman de Tatiana Tolstoï est le livre du moment.
« Tatiana Tolstoï a écrit un livre fascinant, qui va bien au-delà du simple récit d’anticipation. Mettant la grammaire cul par- dessus tête, plongeant jusqu’au vertige dans la conscience de son narrateur, déclenchant tour à tour le rire et les haut-le-cœur, elle s’en va chercher la couleur originelle de l’âme humaine, au travers d’un récit captivant. »
Le Monde
« Entre Feu pâle de Nabokov et Orange mécanique de Burgess, Le Slynx est une œuvre d’art superbement inventive et d’une ambiguïté étincelante. »
New York Review of Books