Oleg, un jeune journaliste venu de Sibérie pour gagner sa vie dans Moscou la capitale, y crève de solitude et se posetout au long du roman des questions sur le sens de son métier et plus généralement sur le sens de son existence, alors qu'il était plus heureux dans son lointain village sibérien. Il rencontre un réalisateur, Arkadi Konoïevski, à peine plus âgé que lui, qui est accusé de corrompre et de débaucher la jeunesse et de calomnier la patrie. Il revoit aussi son ancienne amie, la mystérieuse Gazova, elle aussi emportée dans le grand jeu du réalisateur incriminé.
Ensemble ils vivront les multiples mésaventures de ceux qui veulent exprimer une voix libre en Russie : tenter envers et contre tout de filmer, serpenter sur des terrains mouvants semés d'embûches, échapper à des pièges rocambolesques.
Contournement de la censure oblige, le réalisateur Arkadi Konoïevski est un double de Kirill Serebrennikov avec qui l'auteur (dont le jeune journaliste Oleg est à son tour le double) a beaucoup travaillé.
Ce roman au style rapide, cinglant, renversant, entremêle avec beaucoup d'humour les références aux scandales évoqués dans la presse quotidienne en Russie. Publié par la prestigieuse revue littéraire "Oktiabr" (“Octobre”) puis par les éditions AST, Le Mensonge d'Hamlet a reçu en 2018 le prix de la Fédération de Russie intitulé “Lycée”, en hommage à Alexandre Pouchkine. Il a ensuite figuré dans l’anthologie intitulée : “la meilleure prose des jeunes écrivains de 2018.”