L'histoire de L'Archipel du Goulag est d'abord celle de millions de victimes du régime soviétique dont ce livre veut porter la mémoire. Mais c'est aussi celle de sa transmission clandestine de Russie en Occident : transmission du manuscrit sur des microfilms par ceux qu'on appelle les invisibles ri la suite d'une correspondance codée avec Nikita Struve, puis édition en grand secret, ici-même, au centre de Paris, et enfin, le 28 décembre 1973, publication, qui telle une déflagration atteint le monde entier où L'Archipel est aussitôt traduit en de nombreuses langues.
"Le cri d'un seul individu suffit, comme l'écho qui résonne dans la montagne et provoque des avalanches", constate ce propos Alexandre Soljenitsyne, expulsé d'URSS un mois et demi plus tard. L'exposition invite découvrir la création, passage puis la publication de cette oeuvre-somme de l'écrivain et l'onde de choc qui a suivi en Occident et en Russie.