
Au lendemain de l’élection de Trump, l’autrice américaine Siri Hustvedt disait face caméra à la Grande Librairie : « Il faut remarquer que lorsque l’autorité masculine n’est pas remise en cause, il n’est pas nécessaire de crier. Les bruyantes attaques de Trump traitant les femmes de « grosses truies, de chiennes et d’animaux dégoûtants » qui participent à une « chasse aux sorcières » massive contre lui ont toujours visé des femmes qui occupent de véritables positions de pouvoir. »
À chaque fois que la démocratie recule, les droits des femmes reculent d’autant. En Afghanistan, en Iran, en Russie, aux Etats-Unis mais aussi au cœur de l’Union Européenne, dans ce continent qui bascule vers le populisme et l’extrême-droite, les femmes perdent ce qu’elles avaient gagné au fil des décennies. Pourquoi font-elles encore peur aux tyrans -politiques ou domestiques ? Cette peur est-elle un simple instrument politique ? Les tyrans font-ils des femmes un ennemi parce qu’ils ont peur de leur propre fragilité ?