Marina Tsvétaïéva (1892-1941) est aujourd'hui reconnue comme l'un des grands poètes du XXe siècle. Femme de tous les paradoxes, à la fois russe et universelle, prosaïque et sublime, elle commence très jeune à écrire et à publier. Prise dans la tourmente révolutionnaire après l'écrasement de l'Armée blanche dans laquelle son mari s'est engagé comme officier, elle vit un douloureux exil de dix-sept ans à Berlin, à Prague, puis à Paris. De retour dans son pays natal en 1939, elle se suicide deux ans plus tard.
Il est des talents si impétueux que les événements les plus dévastateurs de l'histoire ne sauraient les étouffer. Réduite à néant par la terreur stalinienne, Marina Tsvétaïéva ne cesse aujourd'hui de revivre et de rayonner. Cette «danseuse de l'âme», ainsi qu'elle se nommait, traverse, subit et transcende les malédictions de l'Histoire comme une comète fracassée. Par sa poésie, fulgurante, rétive et exaltée, elle fraternise d'emblée avec toutes les victimes. La singularité tragique de son itinéraire, d'une indestructible intégrité, garde aujourd'hui toute sa charge libératrice.
Il est des talents si impétueux que les événements les plus dévastateurs de l'histoire ne sauraient les étouffer. Réduite à néant par la terreur stalinienne, Marina Tsvétaïéva ne cesse aujourd'hui de revivre et de rayonner. Cette «danseuse de l'âme», ainsi qu'elle se nommait, traverse, subit et transcende les malédictions de l'Histoire comme une comète fracassée. Par sa poésie, fulgurante, rétive et exaltée, elle fraternise d'emblée avec toutes les victimes. La singularité tragique de son itinéraire, d'une indestructible intégrité, garde aujourd'hui toute sa charge libératrice.