Dombrovski a vécu presque la moitié de son existence dans les prisons et les bagnes staliniens quand il s’attelle à « La faculté de l’Inutile ». Un roman insolite et profond, « Le conservateur des antiquités », venait de le rendre célèbre. Il se retire du monde pour écrire ce livre où il veut communiquer l’expérience et les réflexions de toute une vie. Il va y consacrer plus de dix ans.
Le manuscrit achevé attend dans des planques sûres : un jour peut-être, les temps changeront ; il pourra être publié. Mais le KGB sait forcer les tiroirs les plus secrets, et l’œuvre, alors sera anéantie. Mais les années fuient, et l’auteur va entrer dans sa soixante-dixième année. Comme on lance une bouteille à la mer, il se résout à faire sortir des frontières ce livre testament. Il meurt sans l’avoir vu paraitre.