On l'a assez répété : Tchékhov est un grand réaliste. Même quand il cultive le rire, ses personnages, veules, irresponsables, banals, falots, ont une présence qui s'impose parce que l'auteur, par sa lucidité, nous fait accepter leur manque de lucidité, par sa compassion leur absence de courage, leurs apitoiements pleurards et leur vanité. Il dit d'eux : " Ils ne sont pas mauvais, mais ils ne savent pas vivre.
" Et tout ce qu'il dit est vrai : Tchékhov ne ment jamais.
" Et tout ce qu'il dit est vrai : Tchékhov ne ment jamais.