" En fait, la prétendue âme russe se réduit à quatre composantes la croix russe, la langue, la vodka et le bonheur dans la souffrance. " Une mutinerie dans une colonie pénitentiaire, un paysan qui achète une machine à laver sans penser à l'évacuation d'eau, la visite présidentielle dans une province qui prospère aux dépens du bien public, un appelé oublié dans la steppe par son unité militaire Ikonnikov porte sur ses compatriotes un regard aigu. Loin de Moscou, il nous fait pénétrer dans un monde archaïque, retourné à une forme de communion à la fois corporelle et spirituelle. Fidèle à une tradition russe qui va de Gogol à Babel, Alexandre Ikonnikov ne condamne pas plus qu'il n'enjolive. Mêlant comique et tragique, il se tient à une distance soigneusement réglée, celle de l'observateur actif.