Antonio est un chasseur, un ramasseur de champignons. Un jour, il prend prétexte d'un devoir d'école pour raconter son enfance à son petit-neveu (qu'on imagine être Alain Munoz, l'auteur lui-même). Il se souvient de la guerre d'Espagne, du terrible Général Franco, des bombes et des raids aériens, de la peur et surtout de l'exil. C'est l'époque de l'exode forcé de milliers d'Espagnols qui fuient le fascisme vers la France, mais qui - comme toute cette génération - n'a jamais pu considérer ce pays autrement que comme une " cachette ", les Pyrénées comme une sorte de " talus derrière lesquels on se blottit pour que le grand méchant loup ne nous trouve pas ".
Servi par un trait expressionniste puissant mais minimaliste, ce récit personnel nous touche par sa pudeur, celle d'un homme qui s'est toujours senti " d'ailleurs ".
Servi par un trait expressionniste puissant mais minimaliste, ce récit personnel nous touche par sa pudeur, celle d'un homme qui s'est toujours senti " d'ailleurs ".