Récit des années de bagne, que Dostoïevski a commencé de rédiger alors qu'il était encore lui-même prisonnier - et qu'il a achevé à son départ de Sibérie, entre 1860 et 1861 -, ce livre, plutôt qu'un journal de la maison des morts, propose véritablement, comme le signale son titre nouvellement traduit par André Markowicz, des carnets d'une maison morte. Ici, les prisonniers sont terriblement vivants, et les portraits que brosse l'écrivain, d'un profond réalisme, sont d'une saisissante humanité. Hymne à la vie avant tout, ces Carnets de la maison morte ouvrent la voie à toute la littérature ultérieure sur les camps.