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A COUTEAUX TIRES

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EAN/UPC: 9782940701018

Publié en 1870, À couteaux tirés est un roman prémonitoire, « prologue d’un cataclysme inéluctable » incarné par les révolutions du siècle suivant. Entre roman policier et drame social, on y suit les nombreuses péripéties d’un groupe d’anciens nihilistes, devenus des êtres détestables cherchant à s’enrichir aux dépens des autres. Leskov dresse un portrait d’époque à travers une galerie de personnages hauts en couleurs : le propriétaire dépossédé pathétique et influençable, le nihiliste Gordanov reconverti en anarchiste manipulateur, la révolutionnaire idéaliste, l’usurier véreux, le pope bienveillant, le géant moujik à moitié fou, l’épouse de général machiavélique, vénale et cruelle, entourée de son escorte de ridicules admirateurs. Ce tourbillon de personnages liés par les affaires et les mesquineries sont propulsés dans de multiples épisodes.
La force narrative de Leskov, les nombreux rebondissements et surtout la description prémonitoire de l’implosion d’une société au bord de la catastrophe en font un roman à part dans la littérature russe. Rarement portrait d’une société décomposée et moralement corrompue, qui ne montre plus de respect pour ses institutions et ses individus n’a été dressé avec autant de profondeur et d’acuité.

Ce roman foisonnant et baroque frappe par son actualité à travers un éclairage sur la «Russie souterraine», celle qui annonce et prépare les révolutions du siècle suivant. Il est le pendant des Démons de Dostoïevski, autre grand roman antinihiliste.

« Une radioscopie, à la fois minutieuse et luxuriante, de la société russe de l’époque. Un style inimitable, oscillant entre la prose classique et le skaz, cette technique narrative empruntée au parler populaire. »
Le Monde des livres

« Rien ne manque à cette fresque polymorphe : moujiks, maîtres et serviteurs, folie, opprobre, paganisme, intervention de l’armée, le tout dans un contexte souvent théâtral voire mélodramatique. »
Le Courrier

Nikolaï Leskov (1831-1895), essayiste et romancier, s’oppose aux idées révolutionnaires en vogue dans la Russie des années 1860. Surnommé par Gogol « le plus moderne des classiques » et salué par Gorki comme un « magicien du verbe », Leskov a souvent été loué pour sa faculté d’observation ainsi que pour sa maîtrise de la langue.