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Podcast : Rencontre avec Victor Remizov

Rencontre enregistrée le 27 janvier 2017 à la librairie du globe [powerpress] Le 27 janvier nous étions heureux de vous convier à une rencontre avec Victor Remizov , qui nous a présenté son ouvrage paru chez Belfond : « Volia Volnaïa », de Victor Remizov Présentation de l’éditeur : Sur la presqu’île sauvage de Rybatchi, aux confins de la Sibérie extrême-orientale, tous sont chasseurs d’ours, d’élans, de zibelines, pêcheurs récolteurs des précieux œufs de poisson. Et c’est justement l’heure de s’engager dans la Taïga enneigée à bord de véhicules vétustes pour rejoindre leurs terres de chasse et leurs isbas, refuges au milieu d’étendues qui semblent illimitées, là où nature et liberté se confondent (Volia volnaïa signifie Liberté – ou volonté – libre, désaffranchie). [ean13 ean= «9782714468949»] Ces Russes aux pratiques ancestrales, braconniers malgré eux, menacés par les offensives commerciales chinoises, aimeraient pouvoir acheter une licence et vendre légalement la récolte des mois passés au cœur de la taïga… Mais même en ces années 2000, maintenir les hommes dans l’illégalité pour toucher des pots-de vin reste la tradition de la milice locale. Jusqu’à ce qu’un de leurs chefs décide d’appliquer la loi destinée aussi à protéger des espèces en danger. La chasse ne sera pas la même cette année pour Milioutine, Goussev, Kobiakov, Oncle Sacha, Lepiokhine. L’un d’eux a décidé de ne pas céder. Une simple rébellion va se muer en fait politique, et en chasse à l’homme lorsqu’un groupe d’officiers de l’OMON, redoutée unité spéciale antiémeute de la police russe, débarque dans le bourg pour rétablir l’ordre. Victor Remizov s’inscrit dans la tradition littéraire russe : ses héros éprouvent un amour indéfectible pour la nature sauvage qu’ils habitent, partagent le même goût immodéré de la vodka et jurent avec le même emportement. La taïga, les forêts de mélèzes, les rives sablonneuses figées par le givre… l’immensité sibérienne se déploie sous sa plume. Porté par une écriture fine et un sens aigu du détail, son récit se veut authentique et lucide, intemporel par sa forme mais ancré dans l’actualité et les paradoxes d’un pays, une Russie post-soviétique où les pratiques mafieuses subsistent et où pointe un combat écologique. « La chasse d’hiver, la pêche dans la taïga, la vie sur les rives de la mer d’Okhotsk… sans aucun doute, Victor Remizov connaît son sujet. Mais Volia volnaïa ne saurait se résumer à une simple histoire de connaisseur. Ni d’ailleurs à une œuvre littéraire remplie de personnages hauts en couleurs. Ce qui rend ce livre aussi fascinant est qu’il pose une vraie question traditionnelle russe. Pas « être ou ne pas être », pas « qui est coupable et quelles conséquences », mais bien « pour quoi est-on prêt à tuer ou à mourir ». Une question sous-jacente dans l’inconscient individuel mais que la fiction russe avait un peu oubliée depuis plusieurs décennies. La voici qui resurgit. » Literaturnaya Gazeta Biographie: Victor Remizov est né à Saratov, en Russie, en 1958. Etudiant en géologie, il s’est ensuite tourné vers les langues à l’université d’État de Moscou. Toujours entre nature et littérature, il a travaillé en tant que géomètre expert dans la taïga, puis comme journaliste et professeur de littérature russe. Il écrit pour la revue littéraire Novy Mir et publie un premier recueil de nouvelles en 2008. Nommé pour le Big Book Award et pour le Russian Booker, Volia Volnaïa est son premier roman, en cours de traduction dans de nombreux pays. Victor Remizov vit à Moscou avec sa famille et travaille à son deuxième roman. « J’ai expérimenté tout ce que je décris dans le livre. J’ai chassé et pêché dans la taïga, j’ai fait du radeau seul sur les rivières, chassé des ours et des élans, bu de la vodka avec les locaux alors que nous parlions de la manière dont les choses fonctionnaient chez eux, leurs rapports à l’autorité ». « Victor Remizov est un auteur dans la plus pure tradition : intelligent, plein d’empathie, patient comme un pêcheur dans la taïga. Son roman est tout autant sociétal qu’analytique. Il ne nous donne pas à voir une révolution russe tonitruante mais s’attache à en montrer la clameur et l’inévitable répression qui s’ensuit. Et cela est bien plus efficace. » Svobonaya Pressa